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Amaury
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petit cadeau pour faire patienter, le chapitre 1

Encore une fois, ça dépote dans les chaumières.

Chapître I.
Liam Fitzpatrick était saoul, complètement saoul. Il faut dire que ce n’était pas un état rare chez lui. Mais là, il était rond comme une queue de pelle.
Il était lourdement affalé sur sa banquette en skaï rouge, dans un restaurant routier du côté de Pourrières. Un truc pas bien joli, au bord de la N7, entre Aix et St Maximin.
Il tenait avec difficulté une bouteille de vodka  : la quatrième. Il fallait bien ça pour contrebalancer sa Résistance au Poison de wyvern. Malgré tout, il était toujours plus ou moins conscient, chose que peu d’humain serait capable de faire.
Il songeait au passé, bien qu’il ne soit pas vraiment quelqu’un porté à l’introspection. Jeune, il était le fils d’un des favoris de Gwellarion. Il avait tout appris de la vie de wyvern dès son plus jeune âge. Il avait même eu un fils très jeune, suivant ainsi les édits familiaux de l’époque. Mais il n’avait pas pu l’élever. C’était son père qui s’occupait de lui. Il faut bien dire que Liam ne s’intéressait pas vraiment à cet enfant. C’était plus ou moins contraint et forcé qu’il avait accompli son devoir.
Et puis de toute façon, maintenant, il était un rebelle. Pas un rebelle volontaire, mais une victime des circonstances  : il appartenait à un gestalt.
Il regarda George au-travers de sa bouteille. Bien que le verre déforme les traits de ce grand abruti, à la limite, il les améliorait. C’était une grand brute taillée comme une armoire normande. Vêtu de cuir et de chaînes, le crâne totalement chauve avec un tatouage dessus. On ne peut pas dire que ce grand bonhomme à l’étroit sur sa banquette valait le détour. Sauf peut-être pour un « train fantôme ».
Par contre, il avait du mal à saisir l’histoire que George racontait. Certainement encore un conte sur sa dernière bataille. George parlait rarement d’autre chose, peut-être de son dernier repas, mais les sujets n’étaient pas très variés. De toute façon que pouvait–on attendre d’autre d’un Géant. Même dans les légendes, peu de chose intéressait plus un Géant que son dernier massacre ou son dernier repas. En soit, rien de nouveau ou d’intéressant chez George. A part la bouffe et la baston, rien ne l’intéressait dans la vie.
Liam fit pivoter sa bouteille pour observer Muette. Douce et gentille Muette. Tout aussi moche que George, mais pas pour les mêmes raisons. En vérité, le corps de cette petite noire appartenait à une Pygmée. Une créature teigneuse et mauvaise. Elle aussi était en cuir noir, avec le crâne chauve. Mais à la différence de son ami George, elle, elle flottait dedans tellement elle était petite. Personne ne connaissait son véritable nom. Elle écoutait George avec dévotion, peut-être parce que la voix de ténor de Georges compensait l’absence de parole chez elle. Elle-même était muette, d’où son surnom. Tout ce que Liam savait, c’était qu’elle était une survivante des massacres du Rwanda. Elle en gardait d’ailleurs les stigmates sur son visage ingrat  : il n’était que cicatrices. A moins que ces cicatrices ne soient des marques rituelles, cela personne ne le savait.
Comme d’habitude, elle gigotait sur son coté de banquette comme si elle était assise sur un barbecue. Ses doigts agiles jouaient adroitement avec son briquet, le faisant tourner à toute vitesse autour de ses doigts. Il montait, descendait, passait au-dessus, au-dessous à une vitesse surnaturelle.
Il fit faire un nouveau quart de tour à la bouteille pour englober Antoine et Lucie. Toujours à se bécoter ces deux là. Il était évident qu’ils n’écoutaient pas George pérorer. Ces deux échalas culminant au-delà du mètre quatre-vingt-dix chacun se collaient tellement l’un à l’autre qu’ils ne formaient plus qu’une sorte de gros amas de bras, de jambes, de cuir et de cheveux. A part le fait qu’ils soient chevelus – et bien chevelus – ils étaient à l’image du gestalt  : un Dragon et une Ogresse.
Ah ça  ! Ils formaient une joyeuse bande tous les cinq.
Il se souvint de l’époque de leur rencontre, il y a une dizaine d’années. Quand il n’appartenait pas encore au gestalt. Il était promis à un bel avenir au sein de la famille. Il en connaissait tous les secrets – faisant ainsi de lui une des wyverns les plus puissantes de sa génération – et la voie était toute tracée. Pourtant, lors d’une rencontre de Harleys en Angleterre, il était tombé sur George et Muette. Tout de suite le courant était passé entre eux, il ne les quitta plus de la semaine, malgré les moqueries de ses cousins.
Et quand il revint dans son réseau de caverne en Irlande, il sentit un grand vide, un manque dans sa vie. Toujours ses pensées revenaient à cet étrange couple. Il s’en ouvrit à son père qui lui révéla la triste réalité  : il avait été happé par un gestalt. Cette formation étrange et contre-nature entre un dragon et des êtres magiques.
Mais la solution était simple, il lui suffisait d’éliminer au plus tôt les êtres qui l’avaient coopté ou de casser l’objet-gestalt qui était le nœud central de leur étrange relation. C’est le cœur léger qu’il repartit en Angleterre retrouver ces deux intrus dans sa vie si parfaite.
Pourtant, devant eux, il ne put agir. Il s’entendait bien avec eux, il les aimait. Il se sentait complet quand ils étaient là, et vide quand ils étaient absents. Alors à sa grande surprise il décida de ne pas les abattre.
Quand il annonça la nouvelle à son père, le verdict fut immédiat  : soit il tuait les êtres magiques et revenait dans la famille, soit il était déclaré rebelle et n’avait plus qu’à vivre avec eux. A l’époque le choix fut difficile, mais considérant son amour pour ces deux imbéciles et le fait qu’une wyvern rebelle n’avait pas les mêmes soucis familiaux que les rebelles d’autres familles plus strictes, il choisit la voie de la rébellion et partit sur les routes avec ses nouveaux amis.
Depuis, il ne l’avait jamais regretté.
Comme George et Muette, Antoine et Lucie étaient déjà en couple quand ils rencontrèrent le gestalt. Ils étaient tous embauchés comme agent de sécurité – disons plutôt bourre-pifs – lors d’un concert de Heavy Metal. Et une fois encore, la magie avait agit. Le gestalt s’agrandit et ne bougea plus jusqu’à maintenant. A partir de cette date fatidique, plus jamais ils ne se séparèrent. Vivant les uns avec les autres, et parfois, si ce n’est les uns sur les autres.
Les dix ans qui s’écoulèrent ensuite permirent aux êtres magiques d’évoluer. D’après ce qu’il en savait, ils étaient tous en Phase de Transformation. L’état le plus élevé possible chez ce type de créature. Comme aucun des caractères du gestalt n’était à proprement parler « sociable », ils vivaient dans le milieu underground, les bas-fonds. Baladant sur leurs Harley dans tous les pays d’Europe du Nord. Ils vivaient de petits contrats  : contrebande, gardiennage, meurtre occasionnel... Avec une efficacité grandissant au même rythme que l’évolution des êtres magiques du gestalt.
Mais leur grande spécialité était le recouvrement de dette. Ils travaillaient indifféremment pour des humains ou des dragons. Et rares furent les fois où ils ne réussirent pas à récupérer l’argent. Bien sûr, parfois il fallait casser quelques bras ou enlever des membres d’une famille, courir après un quelconque fuyard ou brûler sa maison. Mais ce n’était pas bien grave, ils adoraient exprimer leur caractère violent. En fait, ils aimaient tellement leur travail, qu’à présent leur réputation leur permettait de choisir les contrats.
C’était la belle vie  !
Liam était parfaitement conscient de la puissance physique de son gestalt, et il en profitait. Elle permettait d’envisager la vie sous de bons auspices  : un bon coup de poing et une moralité douteuse résolvent de nombreux soucis.
De plus, un jour, lors d’un convoyage maritime de drogue, ils avaient sauvé de la noyade un Père Serpent à Plumes. Celui-ci, tout à la joie d’être encore en vie, leur demanda ce qu’ils pouvaient bien vouloir en remerciement. Il jura qu’il ferait tout son possible pour combler leurs désirs. Le pauvre, tout joyeux d’être encore en vie, il avait fait une Promesse sur la Vie  : une des rares choses primordiales dans le monde draconique.
Liam eut ce jour là la plus belle inspiration de sa vie – et peut-être la seule d’ailleurs -, il demanda des Tatouages pour lui-même et pour tous les membres du groupe. Le maximum de Tatouages avec des sorts physiques dessus. Le Serpent à Plumes fut un peu gêné, la demande était d’importance, mais une Promesse de Vie est une promesse qu’il faut tenir. C’est tout de même un des piliers des traditions draconiques. Surtout face à un tel groupe. Alors même s’il mit plus de cinq ans pour les tatouer, il y arriva. Chacun se retrouva avec divers tatouages compensant leurs faiblesses ou améliorant tant et plus leurs forces.
Et voilà où ils en étaient au bout de dix ans de fêtes, d’amusement, de bastons et de soûlographie  : en vacances vers la Méditerranée, sur un long bout de ligne droite qui menait à Nice, en plein milieu des champs, à picoler dans un resto routier vide.

Enfin vide… presque vide.

Il vit s’approcher un petit homme jaune, un asiatique, d’une autre table. Jusqu’alors, il tenait compagnie à quatre autres individus qui étaient restés attablés. Ils étaient tous bien habillés et faisaient un peu tâche dans ce restaurant miteux. Mais ils étaient les seuls autres clients.
Le nain jaune s’arrêta à deux mètres de leur table.
- Ze vous prierais de faire moins de bruit, z’il vous plait, dit-il. Nous ne nous entendons plus et souhaitons un peu de calme.
Liam le regarda de ses yeux glauques, et bien que n’ayant pas du tout compris ce que ce petit homme avait bien pu dire, il opina de la tête en signe d’acquiescement. De toute façon, il était manifeste qu’il était le seul à avoir perçu la présence du monsieur, même s’il n’avait rien compris. George continuait à raconter son histoire à Muette, Lucie et Antoine ne décollaient pas leurs bouches.
Le monsieur regarda quelques instants Liam dans les yeux pour bien faire comprendre son point de vue et pour s’assurer que le message était bien passé. Le bilan dû être positif car il retourna s’asseoir à sa table.
Le bruit continua allègrement. Il augmenta en fait légèrement. Malgré ce que Liam supposait, il était bien possible que George ait entendu la requête et qu’il s’amusait à aller à contre-sens. Méthode habituelle quand il voulait finir la soirée en baston.
Effectivement, une dizaine de minutes plus tard, l’asiatique revint se planter au même endroit. Raide comme un piquet, il attendit en silence que tout le monde prenne conscience de sa présence. Cela prit bien une grosse minute avant que l’ensemble du gestalt ne tourne la tête vers lui.
- Ze vous ai demandé de faire moins de bruit tout à l’heure. Vous êtes d’une impolitesse… dit-il de son drôle d’accent zézayant en essayant d’être autoritaire. Alors maintenant ça suffit. Vous vous taisez. Compris  ?
Pauvre homme  !
Muette, qui était celle qui faisait le moins de bruit, tendit le bras au-dessus de la table, serra son poing et tendit délicatement le majeur, tout en souriant au monsieur et en le regardant droit dans les yeux.
Ah ça  ! Elle ne parlait pas Muette, mais elle savait se faire comprendre.
L’asiatique devint d’un jaune plus profond et des éclairs jaillirent de ses yeux. Il ouvrit un peu le pan de sa veste, montrant ainsi un holster avec son pistolet à l’intérieur.
- Ze ne suis pas quelqu’un avec qui on plaisante. Alors si vous continuez, ça va mal se passer. Bande de rebuts de l’humanité  !
Bon, il ne pouvait pas le savoir, mais être menacés par une arme était assez courant pour les membres du gestalt. En plus, à première vue, ce n’était qu’un neuf millimètres. Une arme qui était bien faible comparée aux différents tatouages d’Armure que possédait le groupe. Tout le monde s’esclaffa  : c’était trop drôle.
Une lueur d’incompréhension apparut dans les yeux de l’homme et il se tourna vers sa table en faisant un geste dépité des bras. Que pouvait-il bien faire face à de tels sauvages  ? Tirer dans le tas  ?
Profitant qu’il ait le dos tourné, Muette jaillit comme un diable de sa boite de la banquette pour sauter dans le dos de l’asiatique. Elle fit cela avec une telle vitesse et une telle discrétion qu’il ne s’en aperçut même pas.
Il se retourna sur le groupe et Muette suivit le mouvement, restant toujours dans le dos et hors de son champ de vision.
- Bien, ze crois que… commença-t-il. Mais…  ? Où est la négresse  ?
« Aïe  ! » pensa aussitôt Liam. Il ne faisait jamais bon d’avoir des propos racistes sur Muette en présence de George. Celui-ci se redressa lourdement sur la banquette et commença à se lever en prenant appui sur la table qui gémit sous la masse. Sa tête était on ne peut plus explicite  : il allait y avoir du sang et des larmes.
Liam posa la main sur l’avant-bras de George pour le faire de se rasseoir.
« Du calme, on va rigoler un peu. »
Celui-ci obéit. Mais après la rigolade, il y aurait une explication.
L’asiatique qui n’était pas totalement abruti comprit rapidement que Muette devait se tenir dans son dos. Alors il fit un brusque demi-tour pour la surprendre. Mais c’était sans compter sur les pouvoirs de la Pygmée  : elle suivit le mouvement et resta hors de vue.
L’air un peu excédé, l’homme enchaîna plusieurs tours sur lui-même pour surprendre enfin Muette. Mais, elle réussit toujours à être invisible à ses yeux. Simultanément, elle fit des gestes obscènes avec les mains et aussi des grimaces. Ce qui fit bien rire le reste de la tablée. Mais aussi les personnes qui étaient à la même table que le jeune homme asiatique.
Ou ils étaient de bons copains ou ils ne l’aimaient pas particulièrement, car les rires étaient pour lui et pas pour la situation comique.
Au bout du cinquième tour sur lui-même, une lueur de folie s’alluma dans les pupilles de l’asiatique. Abandonnant sa poursuite « rotative » de Muette, il se tourna résolument vers les autres membres du gestalt et sortit son arme.
Puis il tira  !
Il devait malgré tout avoir un certain tournis, car à environ deux mètres de sa cible, il la rata et la balle s’enfonça dans le skaï rouge de la banquette avec un petit nuage de fumée.
Aussitôt, Liam s’agrippa à la table et la repoussa avec une grande violence sur le petit jaune qui se tenait en face de lui. Bien que saoul, Liam savait très bien le risque qu’il prenait pour Muette  : elle se tenait derrière l’homme et risquait elle aussi de recevoir la table. Mais il comptait sur ses réflexes.
Effectivement, Muette s’esquiva en faisant un salto vrillé sur le côté. Par contre l’asiatique reçut la lourde table de plein fouet. Elle l’entraîna sur plus de trois mètres, puis elle et lui tombèrent de concert au sol.
Voyant la scène, trois des quatre membres de l’autre table se levèrent à l’unisson. Ils étaient tous très calmes malgré le coup de feu. Ils souriaient et marchaient tranquillement vers nos amis. Manifestement, ils n’avaient rien contre une petite bagarre de bar et semblaient assez confiants sur le résultat.
Le gestalt aussi se leva aussitôt. Eux aussi étaient joyeux et semblaient confiants. Surtout George qui avait enfin sa baston, sa castagne.
En fait, tout le monde paraissait heureux  !
Liam fut le premier sur son adversaire  : en l’occurrence l’asiatique qui se relevait. Sans attendre que celui-ci soit bien stable sur ses pieds, Liam lui balança un énorme uppercut dans le menton. L’asiatique décolla littéralement du sol dans une giclée de sang et retomba entre les deux groupes.
Il y eut une sorte de blanc dans la salle, personne ne bougea. Tout le monde avait entendu le « crac » significatif qu’avait fait la nuque  : fracture des vertèbres cervicales. Plus jamais l’homme ne se relèverait.
Une fois que tous les participants prirent conscience de la gravité de la situation, l’ambiance changea brutalement. D’une petite bagarre sympathique de bar, on passait à une lutte pour la survie.
Brusquement, les belligérants se ruèrent les uns sur les autres, se rejoignant au milieu du restaurant routier. Enfin, presque tous les belligérants  : celui qui était resté assis choisit cet instant pour sortir discrètement du restaurant et Liam.
Oh lui  ! Il se serait bien lancé dans la mêlée, mais les efforts violents et brusques qu’il venait de produire lui firent tourner la tête. Pour être saoul, il était saoul  !
Ça faisait longtemps qu’il ne s’était pas pris une telle cuite. Mais au moins cette fois-ci, il ne pouvait plus dire qu’il tenait l’alcool.
Le monde entier tournait et des haut-le-cœur l’amenèrent à la limite du vomissement. Il se rassit d’un bloc et se raccrocha à la banquette pour ne pas s’écrouler complètement. C’était infernal, le monde n’était que vertiges et nausées. Il ferma les yeux et s’allongea sur la banquette. Tant pis pour la bagarre, mais il sentait bien que s’il y participait, cela se finirait en grands jets de vomissure.
Il resta allongé pendant toute la durée du combat, n’arrivant pas vraiment à percevoir le temps qui passait. De temps en temps, il tentait bien d’ouvrir un œil, mais l’intense activité dans la salle réveillait immédiatement son tournis et son envie de gerber. En plus, dès qu’il posait les yeux sur Muette qui virevoltait en tous sens, avec sa vivacité et ses acrobaties, il avait l’impression de se retrouver sur une coquille de noix en pleine tempête de mer. Ça tanguait tant et plus  !
Finalement, les bruits de lutte cessèrent, mais il préféra rester au calme encore quelques temps. Ce n’est que quand il entendit des bruits de mastications qu’il daigna enfin émerger de son semi-coma.
Il s’assit sur la banquette et jeta un œil glauque sur son environnement  : un champ de bataille  ! Plus rien n’était debout dans la salle. Même pas les autres membres du gestalt, qui assis en rond par terre au milieu de ce qu’il restait du restaurant, se partageaient les morceaux d’un corps humain. Lucie tenait une jambe, Muette une main, George et Antoine plongeaient la tête dans le tronc. Une véritable vision d’horreur digne de Romero. Avec la vue, il y avait le bruit et les odeurs. C’était trop  : Liam vida son estomac sur ses pieds dans un long jet de dégueulis bien liquide.
« Et merde  ! Putain, ça chlingue grave  ! » put-il exprimer une fois que tout était sorti. Malgré ce petit intermède, il se leva pour faire un tour des restes du restaurant. Au passage, il s’inquiéta de l’état général des copains. Bien que les liens qui les unissent soient si forts que si l’un d’entre eux était gravement blessé, il serait automatiquement informé par le gestalt.
- Ça va  ? demanda-t-il par acquis de conscience.
- Chomp, chomp, cha va  ! répondit George entre deux bouchées.
- Putain, les gars… Vous avez exagéré  ! C’est un véritable champ de bataille ici.
Mais personne ne lui répondit  : quand les fauves mangent, on ne les dérange pas. Liam n’insista pas. En plus il fallait qu’il marche un peu pour s’éclaircir les idées.
En faisant le tour du propriétaire, Liam retrouva différentes parties de corps humain  : par-ci par-là un bras, une jambe ou une tête. En faisant le compte, il estimait qu’il devait y avoir environ cinq ou six cadavres. Le cuistot et la serveuse avaient dû passer à la casserole… comme les autres.
Avec ça, il fallait parler du mobilier et du décor au passé. Plus un seul meuble n’était encore en état, les chaises et les tables traînaient un peu partout, complètement explosées. Les jolis tableaux bucoliques de paysages provençaux n’étaient plus aux murs, mais ils étaient avantageusement remplacés par de longues traînées de sang.
« Bon dieu, ils n’ont pas fait dans la dentelle » se dit-il.
La colère monta brusquement et il se mit à côté du petit cercle dînatoire en croisant les bras sur la poitrine  : style « je suis pas content et je le montre. »
Mais au début ils ne firent pas vraiment attention à lui. Ils bâfraient comme des grosses vaches, mordant directement la chair sur le corps et se mettant du sang partout. Et quand un morceau résistait, ils secouaient la mâchoire pour cisailler la viande. Une véritable orgie macabre.
Finalement Antoine leva les yeux vers lui.
- Y a un prob  ?
- On avait dit qu’on tuait personne. Nous sommes ici pour les vacances… bon dieu  ! J’ai pas envie d’avoir les flics au cul.
- Hé ho, doucement les basses  ! C’est toi qui a tué le premier mec. Le petit jaune, là  ! Tu te souviens  ? Après ils ont sorti le matériel. Alors on n’a fait que se défendre, rétorqua George en montrant le corps encore intact de l’asiatique – c’était d’ailleurs le seul encore intact et reconnaissable – et le petit tas d’arme qui était posé à côté de lui.
- Ouais, bon, t’as pas tort. Mais j’étais bourré, je n’ai pas contrôlé ma force. La vache je m’attendais pas à le tuer.
- Tant pis… c’est la vie  !
Liam jeta un coup d’œil rapide au tas d’armes. Effectivement, c’était une belle collection de pistolet, revolver, couteau, poing américain et matraque télescopique.
Un sacré matériel en fait. Un peu trop pour un mauvais resto routier perdu au trou du cul du diable. Ça devait être une bande de voyou préparant un mauvais coup. En tout cas des gens habitués à la violence. Autant qu’il s’en souvienne, ils n’avaient jamais montré le moindre signe de crainte. Du moins au début de la bagarre, après il n’était plus vraiment présent. Bah… ce n’était pas une grosse perte pour l’humanité  !
- Dites, les gars, il reste un morceau  ? demanda-t-il. Il faut que je bouffe pour éliminer l’alcool. Après on fera le ménage.
Antoine, le moins goinfre des quatre, lui tendit un cuissot tout frais. Liam s’assit dans le cercle et commença tranquillement son repas.
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Amaury
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Message par Amaury »

A l'heure où je vous écris, je met en ligne les sorts familiaux (rubrique dragon) et le recueil de tous les scénarios des extensions que l'on nommera commodément "Histoires(s)" dans la partie téléchargement.

C'est Yol 25 qui va être content.
Les autres aussi on espère.

Et on dit merci à gg au passage. Même i'l reste des fautes.
Au fait, je finis la relecture de Liam (titre provisoire) je corrige les fautes (il y en a plus que ce que l'on ne croyait au départ) et je le met e ligne. Comptez vers la fin de la semaine prochaine.

Surtout, faites le lire à tous vos joueurs. C'est excellentissime.
Ca y est, je suis le maître du monde !

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Message par Amaury »

A l'heure où je vous écris, je met en ligne les sorts familiaux (rubrique dragon) et le recueil de tous les scénarios des extensions que l'on nommera commodément "Histoires(s)" dans la partie téléchargement.

C'est Yol 25 qui va être content.
Les autres aussi on espère.

Et on dit merci à gg au passage. Même s'il reste des fautes (de toute façons, il en restera toujours, c'est moi le relecteur...)
Au fait, je finis la relecture de Liam (titre provisoire) je corrige les fautes (il y en a plus que ce que l'on ne croyait au départ) et je le met en ligne. Comptez vers la fin de la semaine prochaine.

Surtout, faites le lire à tous vos joueurs. C'est excellentissime
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Message par Amaury »

Il y a u bug sur la page téléchargement. Ne vous inquitez pas, je le corrige dans le Week end.
J'attaque activement les corrections du dernier roman, on peut espérer la mise en ligne le We suivant.
Quelques sorts supplémentaires seront aussi rajoutés dans le Week end au dernier papier sur la magie familiale.
Ca devrait aller, non ?
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Message par Amaury »

Bug corrigé et mise à jour du fichier sur les sorts familiaux. Il contient maintenant ce que gg appelle des sorts monstrueux. Et c'est vrai qu'ils le sont.
A découvrir avec délectation.
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toto est vraimment puissant !!!!

Message par honnorat »

pôurrien au monde je tenterai de me payé sa tete
signé wiesareck :wink:
je suis le croisement d'un dragon chinois et d'un dragon rouge, j'ai pour parrain une hydre et pour maraine un dragon féérique et j'ai été éléver par une nourrice ogre .
qui suis je?
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Message par Amaury »

avancement du roman. J'ai une couverture et les corrections sont bientôt finies.
Oui, oui, bientôt. :?
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Message par Amaury »

Bon, les corrections ne seront jamais finies. J'ai fait des maths moi, pas du français ! et correcteur, relecteur et autre, ce sont de vrais métiers qui ne se font pas à l'improviste.
tut ceci pour dire que vous trouverez dans la section téléchargement et dans la section histoires courtes le dernier petit méfait de notre gg à nous.
Soyons clair dès le départ, moi, je l'ai trouvé addictif. Alors si vous avez du temps tant mieux mais si ça vous fait passer des nuits blanches, ne venez pas vous plaindre.
Merci aux généreux béta-lecteurs que furent Tom (qui ne lira jamais ce message puisqu'il est joueur) et Honorat. Gloire vous soit rendue messieurs.
Cette lecture est recommandée à tous, joueurs et maîtres, n'hésitez pas à le distribuer. Il est libre dans un cadre non-commercial :D
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Message par gg »

en histoires courtes ??? tu es traitre, j'aime ça !!!
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Message par gg »

ps je ne le vois que dans la section histoire courte, dans la section téléchargement c'est toujours Liam ? qui apparait. (et qui n'est pas téléchargeable)
honnorat
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Message par honnorat »

gg a écrit :ps je ne le vois que dans la section histoire courte, dans la section téléchargement c'est toujours Liam ? qui apparait. (et qui n'est pas téléchargeable)

regarde dans la dent de GG euh pardon de boudah !!!!

et c'est pas dans la partie telechargement .
je suis le croisement d'un dragon chinois et d'un dragon rouge, j'ai pour parrain une hydre et pour maraine un dragon féérique et j'ai été éléver par une nourrice ogre .
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Message par Amaury »

puis-je vous conseiller d'utiliser le petit bouton sous lequel il est marqué actualiser ou recharger selon les butineurs.
Ils auraient presque réussi à me faire douter...
:lol:
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gg
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Message par gg »

doute, c'est bon pour la santé.

mais quand j'ai regardé, il n'était que dans la section histoires courtes. Je le jure, je le promets, je le crois...

mais maintenant, c'est vrai il est partout.


ahhahahahahaha!!!!!!
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Message par Amaury »

Suite à un besoin semble t il pressant, j'ai mis la partie gt22 sous forme de forum privé. Seuls les membres de ce groupe devraient pouvoir y avoir accès. Je dis bien normalement :lol: . Que tout le monde se rassure, les membres sont déjà triés surle volet. :shock:
Si certains veulent avoir ce genre de choses pour leur groupe de joueurs, qu'ils me fassent signe.
Soyons bien clair, ceci n'empiete en rien sur des initiatives privées fort sympathiques au demeurant, n'est-ce pas mister ? :P

Il va peut être y avoir quelques perturbations d'ici la fin des vacances puisque je vais faire la mise à jour du forum.

Et pour en finir avec toutes les annonces, deux scénarios de mon cru avant noel. Si si , avant noel !
Ca y est, je suis le maître du monde !

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Message par Amaury »

Ca y est, le forum est mis à jour. Désolé pour les petits flottements que cela a pu occasionner. :|
Ca y est, je suis le maître du monde !

Viendez si vous l'osez !
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