Le yéti existe-t-il ?
Sur tous les continents, dans toutes les civilisations, au fond de toutes les vallées perdues montagneuses, se cacheraient de mystérieuses créatures, mi-humaines, mi-animales. Appelées yéti dans l'Himalaya, bigfoot dans les montagnes Rocheuses, almasty dans le Caucase, yeren en Chine ou yowie en Australie, ce sont toutes de grandes créatures velues, discrètes et craintives, avec des caractéristiques venues à la fois des primates et des humanoïdes. Certains estiment même que ces apparitions pourraient être le fait de la survivance de l'homme de Néandertal. Et il est vrai que l'on a longtemps cru que l'homme de Néandertal avait disparu au moment de l'émergence de l'homme de Cro-Magnon. On sait maintenant qu'il y a eu, il y a entre 25 000 et 30 000 ans, cohabitation entre les deux branches humaines. Alors, pourquoi ne pas imaginer qu'une poignée de néandertaliens soient encore présents…
Mais les preuves de leur existence sont ténues en dépit des aventures de Tintin. Quelques photos floues, des empreintes, des poils, des témoignages plus ou moins précis sont insuffisants pour prouver sans équivoque leur présence. D'autant que l'on connaît la propension de l'homme à fantasmer sur la réalité. Ainsi, il n'y a pas que dans le loch Ness, en Écosse, que nagent mystérieusement des Nessie de plusieurs dizaines de mètres de longueur. De nombreux lacs de part le monde, en Suède, au Canada, en Géorgie, en Chine par exemple possèdent ainsi leur serpent géant.
Ce qui est tout de même troublant, c'est le fait que des groupes d'hommes, sans lien entre eux, sans possibilité de communication, racontent quasiment la même histoire. Est-ce là un «artefact» de la pensée humaine qui aime à exagérer les dangers pour mieux mettre en valeur son audace et son courage ou ces mystérieuses créatures existent-elles vraiment ?
Cryptozoologie
Pour essayer de rationaliser un peu tout cela, un domaine scientifique tente de se faire reconnaître. Il s'agit de la cryptozoologie, la «science des animaux inconnus». Même si la science officielle réfute leurs travaux, les cryptozoologues tentent de collecter les témoignages, de les évaluer, de les approfondir… Mais tous les cryptozoologues ne sont pas scientifiques tandis que certains scientifiques font de la cryptozoologie sans le savoir.
Les scientifiques estiment que nous ne connaissons que 20 à 30 % des espèces animales vivant sur Terre. Nous sommes incapables d'évaluer leur nombre mieux qu'à un facteur dix près : il y en aurait entre 8 et 80 millions. Près de 80 % des espèces animales seraient ainsi des insectes. Viennent ensuite les autres arthropodes, puis les nématodes (les vers ronds) et les mollusques. L'embranchement auquel appartient Homo sapiens, nommé les cordés (squelette organisé autour d'une colonne vertébrale), principalement composé de poissons, ne compte que quelques dizaines de milliers d'espèces.
Il resterait donc des millions d'espèces à découvrir. Bien sûr, toutes ne sont pas spectaculaires. Un certain nombre de ceux qui se nomment cryptozoologues sont d'ailleurs un peu «snobs» et ont décidé de ne pas s'intéresser aux espèces inconnues qui ne sont pas remarquables soit visuellement, soit pour l'imagination. D'autres en revanche, qui se nomment les cryptoentomologues, n'ont pas ces dédains et s'intéressent aux espèces inconnues même très petites et sans éclat particulier. On enregistre chaque année, tous animaux confondus, quelque 15 000 nouvelles espèces. Et il y en aurait bien plus si la quantité de scientifiques capables de les trouver, examiner, cataloguer, était plus importante.
Il y a tout de même eu ces dernières années quelques découvertes spectaculaires de nouvelles espèces, la plus célèbre étant sans doute celle d'un poisson «préhistorique», le cœlacanthe. Le premier exemplaire fut pêché en 1938 alors que l'on croyait ce groupe de poissons disparu depuis l'époque des dinosaures, le second en 1952. Depuis, d'autres ont été pêchés et filmés. Il y a également, venus de la mer, les cadavres de calmars géants dont les seules «preuves» d'existence étaient des récits de marins.
Mais il y a aussi l'okapi, le parent le plus proche de la girafe, que l'on ne découvrit qu'au XXe siècle. En Nouvelle-Zélande, on a cru pendant deux siècles que le takahe, un gros oiseau coureur, était éteint avant d'en retrouver dans une région très reculée de l'île. En 1995, une expédition franco-britannique se perdit dans une tempête de neige dans une vallée tibétaine et découvrit chez les habitants de la vallée une race de cheval, le riwoche, que l'on ne connaissait que par des dessins rupestres préhistoriques. Alors, le yéti et bien d'autres créatures inconnues ont encore toutes leurs chances.
Source : http://www.lefigaro.fr/sciences/2008/01 ... -t-il-.php
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